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Che Guevara's - 60th Anniversary of Revolution

Détails

sortie:
10/2008
genre:
World / Compilation
format:
CD Boxset + poster
label:
FGL
réf:
AUS0810137
code barre:
3700403500752
prix:
CHF 19.90

Description

Tracklisting:

  • 01 - Paulito F.G. - Hasta Siempre
  • 02 - Orquesta sensacion - En Guantanamo de 1920
  • 03 -Isolina Carrillo - Dos Gardenias
  • 04 - Omara Portuondo - Soy Cubana
  • 05 - Enrique Molina - Che (Poema)
  • 06 - Benny Moré - Bueno, Bonito y Sabroso
  • 07 - Miguelito Cuni y el Conjunto Chappottin - La Guarapachanga
  • 08 - Orquesta Aragon - Esperanza
  • 09 - Grupo Oba Ilu -Mokongo Machevere
  • 10 - Conjunto Chappotin y sus Estrellas - Un Pedacito
  • 11 - Carlos Puebla - Si no Fuera por Emiliana
  • 12 - Septeto Nacional de Ignacio Pineiro - Rumba a los Embale
  • 13 - Liuba Ma. Hevia y Octeto Catarsis - Che Guevara
  • 14 - Barbarito Diez - Lagrimas Negras
  • 15 - Omara Portuondo - Yo si Como Candela
  • 16 - Orquesta Reve - Suave Suavito
  • 17 - Luis Carbonell - Che Comandante (Poema)
  • 18 - Sierra Maestra - Elena la Cumbanchera
  • 19 - Chano Pozo - Rumba con Swing
  • 20 - Los Mas Famosas de Cuba - Guantanamera

  • Le "CHE" : "Cubano, Hermano, Ejemplo" (Cubain, Frère, Exemple)

    Le plus argentin des cubains Véritable icône pour tout le peuple Cubain, le visage étoilé du Che se croise sur toutes les routes, s’affiche dans toutes les maisons. Mais savez-vous seulement que Ernesto Guevara Lynch de La Serna est né en Argentine (eh oui !) le 14 Juin 1928 à Rosario, au sein d’une famille bourgeoise. Le petit Ernesto est un enfant fragile mais déjà à la volonté sans égal. Asthmatique dès son plus jeune âge, il prend le contre pied de sa maladie en pratiquant de nombreux sports : tennis, football, rugby, pelote basque. Mais, dès l’adolescence, une nouvelle passion prend le dessus : la lecture. Les ouvrages de Marx, Jung, Lénine sont désormais ses livres de chevet, tout autant que la poésie française qu’il dévore. Tout y passe ! Au point même qu’il sera inspiré par ses lectures voltairiennes pour écrire un essai philosophique.

    "French Doctor" mais aussi "Routard"… Pourtant, très vite le sort de son prochain guide ses pas. Il embrasse des études de médecine et, à l’aube de ses 20 ans, il voue ses vacances à soigner les lépreux. Mais, le jeune Ernesto est aussi un routard : Accompagné d’un ami, il sillonne sur sa moto (surnommée "la vigoureuse") toute l’Amérique Latine. Riche des images et des rencontres faites au cours de ses escales au Chili, en Bolivie et au Pérou, il rentre en Argentine et achève ses études. Diplôme en poche, il n’a plus qu’une seule idée : reprendre la route à la rencontre de son destin… Justement, il croisera celui-ci lors d’une étape au Guatemala. Les 2 amours de sa vie seront au rendez-vous : sa femme et la révolution (ou l’inverse ?). Rapidement identifié comme un activiste, il part pour Mexico où l’attend une rencontre décisive : Fidel Castro…

    L’Histoire de la "revolucion" est en route. Castro l’intègre à ses troupes en tant que médecin et le fait participer à ses plans pour libérer Cuba devenu "le bordel de l’Amérique". La Havane, un petit Las Vegas… La gangrène du luxe, du jeu, de la prostitution et de la mafia américaine gagne l’île et sonne peu à peu l’asphyxie des cubains. Â cette époque, Cuba vit à l’heure musicale du "son" au travers de Benny More, sans doute le plus populaire de tous les chanteurs. Ce genre musical descend des montagnes cubaines de la Sierra Maestra et son rythme est teinté de ses racines africaines. Ancêtre de la "salsa", la popularité du "son" - liée à l’essor de la radio- sera pourtant malmenée d’abord par le retour en force du "bolero" mais aussi par un nouveau courant en vogue : le Jazz Band. Incarnation du rêve américain, il est de bon goût pour les cercles mondains (social club) d’inviter un Jazz Band à ses fêtes. Alors que les roulettes des casinos tournent et que scintillent les strass des palaces, le poids de la misère et du chômage - la "douleur du dollar" dirait Zoé Valdés - accablent la population.

    Revolucion ! Á cette heure la révolution n’est ni socialiste ni communiste. Elle n’a comme seule ambition que de renverser la dictature de Batista, marionnette politique à la botte du géant américain. Dans l’ombre, les guerilleros s’organisent. El commandante Guevara devient le "Che". Ce surnom lui est donné par ses compagnons car il avait pour habitude de ponctuer ses phrases par "Che", une interjection familière typiquement argentine. La légende du "Che" s’inscrira à Santa Clara (Cuba) en 1958 à la suite d’une victoire sans appel ouvrant la voie de la révolution vers la capitale. Fidel Castro entre à La Havane le 8 Janvier 1959, une colombe blanche sur son épaule. Cuba libéré, il s’installe au pouvoir et décrète des réformes strictes.

    Courage, fuyons Radio, télé, musique seront nationalisées provoquant la fuite massive des musiciens. Les plus grandes vedettes se font la malle… Direction Puerto Rico, Miami ou New York ! La plupart des artistes (dont La Lupe (magistrale interprète de "Fever"), Celia Cruz la "reine de la salsa") préfèreront opérer un repli stratégique vers l’étranger et observer de loin la tournure prise par les évènements. Des "black list" circulent pour interdire la diffusion de leur musique. Perez Prado, le père du mambo (dont le célèbre "Mambo N°5") s’exile définitivement et devient de fait persona non grata sur l’île.

    Un courant musical chasse l’autre… Malgré la frustration du nouveau régime, de nouveaux rythmes s’affirment : le cha cha cha (crée en 1947) prend son envol et passe même les frontières. Plus Cuba se ferme, plus la marmite des rythmes bouillonnent. La révolution verra émerger également le filin (de l’anglais feeling), fruit des influences du jazz nord-américain.

    Le "che", ambassadeur de la révolution, de vient "citoyen de naissance cubaine" Parallèlement, en politique, le "Che" devient le représentant de la révolution à travers le monde entier. Nommé Président de la Banque, Ministre de l’industrie, il perd cependant peu à peu la foi. Le soldat qui sommeille en lui se réveille, la flamme révolutionnaire se ravive. Le 1er Avril 1965, il écrit la célèbre "Carta a Fidel", quitte Cuba pour la Bolivie. Carlos Puebla influencé par le courant de la Nueva Trova (Nouvelle chanson engagée) lui écrira alors un vibrant hommage : "Hasta Siempre". Cette ultime lutte dans laquelle le Che s’engage va cependant mettre fin prématurément à son destin.

    Mort du "Che", Naissance d’un mythe Capturé par l’armée bolivienne, le Che sera exécuté le 9 Octobre 1967 par des agents de la CIA. Sa fin tragique laisse place à la naissance d’un mythe. Icône de toutes les révolutions, il force le respect par son intégrité morale et son charisme. En 1997, 30 ans après sa mort, les restes du Che sont retrouvés en Bolivie et rapatriés à Cuba dans un climat de ferveur populaire. Sa dépouille repose désormais dans le mausolée-mémorial de Santa Clara. L’engouement populaire pour le "Che" est toujours intact. Sa devise "Hasta la victoria siempre" (Jusqu’à la victoire sans faiblir) et son visage les yeux fixés vers la Révolution Eternelle continueront longtemps à animer la plus belle conviction qui soit : mourir pour ses idées.


    The "CHE": Cubano, Hermano, Ejemplo" (Cuban, Brother, Example)

    The most Argentinean of Cubans. A veritable icon of the Cuban population, one comes across the spangled face of Che Guevara at every turn, displayed in every home. But are you aware that Ernesto Guevara Lynch de La Serna was born in Argentina (oh yes!), the 14th of June 1928, in Rosario, to a middle-class family? Little Ernesto was a fragile child, but with unequaled will. Asthmatic in his youth, he affronts his disease head-on, excelling in many sports, such as tennis, soccer, rugby and Basque pelote. But, as he crosses into adolescence, a new passion takes the forefront - literature. The works of Marx, Jung and Lenin have taken their place at his bedside, as well as French poetry, which he devours. He is so inspired by his readings of the French poet Voltaire, that he writes his first philosophical essay.

    "French Doctor," but also "Traveler"… Very soon, he becomes concerned by the fates of those around him. He embraces the study of medicine, and at the dawn of his 20's, he spends his vacation time dedicated to taking care of those afflicted by leprosy. But the young Ernesto is also a traveler… Accompanied by a friend, he explores a large part of Latin America on his motorcycle (nicknamed "the vigorous one"). Rich with images and meetings made during his stopovers in Chile, Bolivia, and Peru, he returns to Argentina and completes his medical studies. Diploma in hand, he has one sole idea - to get back on the road and meet up with his destiny, which he does during a pass through Guatemala, finding the two loves of his life – his wife, and the revolution (or should it be the other way 'round?). Quickly identified as an activist, he leaves for Mexico, where he would make a decisive encounter with Fidel Castro.

    The story of the "revolucion" is under way. Castro integrates Che into his troops as a doctor, and involves him in the planning of the liberation of Cuba, which he says has become "the brothel of America." Havana – a little Las Vegas… The gangrene of luxury, gambling, prostitution, and the American mafia, asphyxiate the Cubans little by little. During this time, Cuba lives to the "sound" of Benny More, undoubtedly the most popular of all Cuban singers. This musical genre descends from the Cuban mountains of the Sierra Maestra, and its African roots color its rhythms. Ancestor of the "salsa", the popularity of the "sound" - linked to the emergence of the radio – will, however, be confronted not only by the forceful return of the "bolero," but also by a fashionable new style – the Jazz Band. Incarnation of the American dream, it is considered good taste for the "in crowd" (social club) to invite a Jazz Band to their parties. While the roulettes turn in the casinos, and the sequins sparkle in the palaces, the weight of misery and unemployment – the "grief of the greenback," as would say Zoé Valdés - overpowers the population.

    Revolucion! At this time, the revolution is neither socialist, nor communist. Its sole ambition is to overthrow the dictature of Batista, political puppet at the boot of the American giant. In the shadows, the guerilleros organize. El Commandante Guevara becomes the "Che." The nickname is given by his companions, as he had the habit of punctuating his phrases with "Che," a familiar Argentinean interjection. The legend of the "Che" will be inscribed in Santa Clara (Cuba), in 1958, following a resounding victory, which opened the way to a revolution toward the capital. Fidel Castro entered Havana on the 8th of January 1959, carrying a white dove on his shoulder. With Cuba liberated, he is vested with power, and decrees strict reforms.

    Courage, let us flee! Radio, television and music are nationalized, causing a massive exodus of musicians. The biggest stars pack their bags…direction – Puerto Rico, Miami, or New York. The better part of these artists (including La Lupe, famous singer of "Fever.") Celia Cruse, (the "queen of salsa") prefer to get away to a foreign country, and observe from afar the turns taken by the events. "Black lists" circulate forbidding the diffusion of their music. Perez Prado, the father of Mambo (whose "Mambo Number 5" had become famous) would take exile permanently, and become "persona non grata" on the island.

    One musical wave drives out another. In spite of the frustrations of the new regime, new rhythms take hold – the cha cha cha (created in 1947) takes flight, and passes beyond the borders. The more Cuba closes upon itself, the more the stewing pot of rhythms boils. The revolution would equally see the emergence of the "filin" (from the English "feeling"), fruit of the influences of North American jazz.

    The "Che," ambassador of the revolution becomes a “citizen of Cuban birth.” At the same time, politically, the "Che" becomes the representative of the revolution around the world. Named President of the Bank and Minister of Industry, he nonetheless loses faith little by little. The sleeping soldier inside him awakens, and the revolutionary flame is reborn. April 1st, 1965, he pens the famous "Carta a Fidel," and leaves Cuba for Bolivia. Carlos Puebla, influenced by the current of the Nueva Trova (New song for the committed) composes "Hasta Siempre," a vibrant tribute. This ultimate struggle in which the Che engages will, however, put a premature end to his destiny.

    Death of the "Che" – Birth of a legend. Captured by the Bolivian army, the Che is executed on the 9th of October 1967, by agents of the CIA. His tragic end leaves place for the birth of a legend. Icon of all revolutions, he commands respect by his moral integrity and charisma. In 1997, 30 years after his death, his remains are found in Bolivia, and repatriated to Cuba amid a climate of popular enthusiasm. His body now rests in peace at the Memorial Mausoleum of Santa Clara. The popular passion for the "Che" has remained intact. His motto "Hasta la victoria siempre (all the away to victory without weakness) and his face, with eyes fixed towards the Eternal Revolution, will continue to inspire the most beautiful conviction – to die for one's ideals.